Propos
Dans le cadre de l’exposition et installation « Assemblages Assemblés », les villes de Samatan et Lombez proposent plusieurs temps d’échanges et de rencontre avec l’artiste Jean Vidal. Autant d’occasions de rencontre l’artiste, d’échanger avec lui et sur son oeuvre, lors de temps gratuits et ouverts à toutes et tous.

Dans cette perspective est organisée à partir de 16 h une écoute musicale en présence de Jean Vidal.
Très inspiré par les compositeurs de musique minimaliste, Jean Vidal expliquera ce qui l’attire dans cette musique et comment certaines composition ont pu jouer un rôle dans la construction de ses oeuvres.

Evénement organisé à la médiathèque de Samatan
A partir de 16 h
Tout public · Gratuit

Informations et réservation
culture@samatan-gers.com
Tél.: 06 18 56 44 60

Propos
Dans le cadre de l’exposition et installation « Assemblages Assemblés », les villes de Samatan et Lombez proposent plusieurs temps d’échanges et de rencontre avec l’artiste Jean Vidal. Autant d’occasions de rencontre l’artiste, d’échanger avec lui et sur son oeuvre, lors de temps gratuits et ouverts à toutes et tous.

Déroulée de la soirée 
18 h 30 · Discussion avec Jean Vidal et Rime Fetnan (docteure en arts) pour recontextualiser le travail de l’artiste dans l’histoire de l’art contemporain (gratuit · tout public)
20 h · Temps convivial (offert par les deux communes)
21 h  · Projection du film Showing up de Kelly Reichardt (1h48 · tarif cinéma)

Pour en savoir plus
Bande-annonce du film de Kelly Reichardt :

Texte de Rime Fetnan sur le travail de Jean Vidal à retrouver ci-dessous

Informations et réservation
culture@samatan-gers.com
Tél.: 0618 56 44 60

Jean Vidal vu par Rime Fetnan

« Lorsqu’il parle de son œuvre, Jean Vidal se dit primitif. Si dans l’histoire de l’art, ce terme est issu de l’appropriation, par les artistes européens, des productions culturelles et artistiques des peuples colonisés, il revêt une autre signification dans le travail de l’artiste.

Chez Jean Vidal, le primitif est d’abord ce qui est « près de son origine » et s’incarne dans les récits qu’il fait de son enfance passée au Maroc, dont la nostalgie se devine dans les lignes de ses poèmes. La façon dont Jean Vidal s’est tourné vers l’art pourrait être considérée comme un retour à ses origines, à l’héritage créatif qui lui a été transmis par sa mère qui menait une activité de peintre.

Jean Vidal est aussi un assembleur : contrairement au sculpteur traditionnel, dont le travail consiste à enlever de la matière, à soustraire pour créer des formes, Jean Vidal s’inscrit dans une logique d’addition.

Devenu sculpteur en collectant les galets et les bois flottés des bords de la méditerranée ou des berges de la Garonne, les premières œuvres de Jean Vidal sont des assemblages aiguisés et longilignes de bois et de fer rouillé. Disposés verticalement le long des murs de son atelier, les pics prennent l’allure de totems immobiles. Pour l’artiste, donner une seconde vie à ces objets de rebuts, ces objets qui nous ont rendu service avant qu’on ne les rejette, c’est, d’une certaine manière, leur donner une « seconde chance ».

Ces matériaux de peu, Jean Vidal les dote d’un statut de sculpture grâce à l’assemblage, au socle et à la vitrine de protection. L’objet transformé est en partie toujours reconnaissable, quand on y prête bien attention : on devine alors des objets usuels du quotidien.

L’artiste ne cherche pas à cacher l’objet primitif, pas plus que ses structures consistent en une imitation stricte de la réalité : l’art de Jean Vidal est un art de l’allusion.

Depuis quelques années, Jean Vidal travaille le fer et le plastique industriels pour recomposer des éléments architecturaux : des travées, des entrelacs, des arcs et des voûtes. Ses inspirations puisent dans l’époque médiévale (architecture romane ou gothique), mais aussi dans son environnement immédiat.

Entre les mains de l’artiste, le paysage de la ruralité est évidé de ses figures humaines et animales, de sa végétation : il ne reste que le squelette des tours, des passerelles, des séchoirs, des antennes.

L’ensemble pourrait paraître froid, industriel au premier abord. Mais ses œuvres prennent tout leur sens quand on les découvre in situ, au milieu de la végétation ou dans sa maison-musée. Considérés tous ensemble, ces artefacts apparaissent comme des repères rassurants, comme la mémoire de notre passage.

Rime Fetnan est docteure en arts et communication. Elle a enseigné à l’université Toulouse – Jean Jaurès et a entre autres objets de recherche l’écosystème de la création artistique. »